« Telar de Cintura » Otomí

We were invited to participate to a « belt weaving » workshop from the Ñäñhoo tradition (Otomí indigenous community) organized by the master craftswomen of the group Hi no B’ edi ma T édi (« We won´t allow our weaving to be lost! »). The association « Casa Wilmot » is at the origin of this initiative. Through the workshops they organize, the aim is to make accessible and promote different kinds of handicrafts and to introduce the public to these techniques in order to perpetuate the know-how and eventually, to train a new generation of craftsmen.
The Otomí community of Ñäñhoo culture comes mainly from the state of Hidalgo and Querétaro. This group of women is from Santiago Mexquititlán in Querétaro but has been living in the metropolitan area of Guadalajara for more than 20 years. The group was born in 2016 thanks to a collective effort to recover an ancient technique forgotten and less and less used by Otomí women living in the metropolis.

Nous avons été invité à participer à un atelier de « tissage à la ceinture » de la tradition Ñäñhoo (communauté indigène Otomí) imparti par les maîtres artisanes du groupe Hi no B’ edi ma T édi (« nous ne laisserons pas notre métier à tisser se perdre! »). L’association « Casa Wilmot » est à l’origine de cette initiative. À travers les différents ateliers qu’elle organise, le but est de rendre accessible et promouvoir différents types d’artisanats et d’initier le public à ces techniques afin de faire perdurer ces savoir-faire et d’éventuellement former une nouvelle génération d’artisans.
La communauté Otomí de la culture Ñäñhoo est principalement originaire de l’État de Hidalgo et de Querétaro. Ce groupe de femmes est originaire de Santiago Mexquititlán à Querétaro mais réside depuis plus de 20 ans dans la zone métropolitaine de Guadalajara. Le groupe naît en 2016 grâce à un effort collectif afin de récupérer une technique ancestrale oubliée et très peu utilisée par les femmes Otomí installées dans la métropole.




In the Otomí culture, the waist loom is used to make belts with different colors and patterns to support the traditional white skirt, as well as for making belts for backpacks, blankets and for the traditional quechquemitl (traditional « poncho » or shawl that is worn on the shoulders).
The waist loom weaving technique comes from the pre-Hispanic period. It is also known as a two-bars or sticks weaving. It is a very simple tool that consists of a wooden set of bars and a band, or « mecapal », to attach the loom to the waist of the weaver. One of the main advantages is that this technique allows the weaver to perfectly control the work she does. Slight body movements can cause variations in the fabric pattern. In this way, a master weaver can combine different techniques in the same work, something that would be difficult or impossible to obtain on any other kind of loom.

Dans la culture Otomí, le métier à tisser à la taille est utilisé pour confectionner des ceintures ornées de différentes couleurs et motifs servant à soutenir la jupe blanche traditionnelle, ainsi que pour la confection de ceintures pour les sacs à dos, les couvertures et pour le traditionnel Quechquemitl (traditionnel « poncho » ou châle qui se porte sur les épaules).
Le métier à tisser à la taille vient de la période préhispanique. Il est également connu sous le nom de métier à deux barres ou métier à bâtons. C’est un outil très simple qui consiste en un jeu de barres en bois et une bande, ou « mecapal », pour attacher le métier à tisser à la taille de la tisserande. Un des principaux avantages est que cette technique permet à la tisserande de contrôler parfaitement le travail qu’elle accomplit. De légers mouvements du corps peuvent entraîner des variations dans la trame du tissu. De cette manière, une maître tisserande peut combiner différentes techniques sur le même métier, chose qui serait difficile voire impossible à obtenir sur un métier à tisser d’un autre type.



These workshops allow us to be aware of the dedication and the hours of weaving behind each belt. The selling price hardly represents the labor and dexterity behind each object. In Mexico, the theme of craftsmanship is sensitive and not appreciated at its fair value. There is a global lack of information and knowledge related to handicraft techniques and their context. Mexican craftsmanship is better valued internationally than in the country itself. In Mexico, artisans are frequently victims of extreme bargaining and marginalization. The craftsmen themselves end up devaluing their art and their products by applying derisory prices. That is why it is important to raise awareness among the general public about the sacrifices and dedication involved in practicing a handicraft.

Ce type d’ateliers nous permet de nous rendre compte du travail et du nombre d’heures de tissage qu’il y a derrière chaque ceinture. Le prix de vente ne représente guère le labeur et la dextérité qu’il y a derrière chaque objet. Au Mexique, le thème de l’artisanat est sensible et n’est pas apprécié à sa juste valeur. Il existe un manque global d’informations et de connaissances relatives aux techniques artisanales et à leur contextualisation. L’artisanat mexicain est davantage mis en valeur à l’international que dans le pays lui-même. Ici, les artisans sont fréquemment victimes de marchandage extrême et de marginalisation. Les propres artisans finissent par dévaloriser leur art et leur production en appliquant des prix dérisoires. C’est pourquoi, il est primordial de faire un travail de sensibilisation auprès du grand public sur les sacrifices et le dévouement qu’implique la pratique d’un artisanat.



Fundación Con Causa Azul launched an awareness campaign entitled « Cuanto es lo más? » (what is the maximum price?) to go against the fateful phrase « Cuanto es lo menos? » (what is the minimum price?) that most of the craftsmen face on a daily basis.

La Fundación Con Causa Azul a lancé une campagne de sensibilisation intitulée « Cuanto es lo más? » (quel est le prix maximum?) pour aller à l’encontre de la fatidique phrase « Cuanto es lo menos? » (quel est le prix minimum?) à laquelle sont confrontés la plupart des artisans de manière quotidienne.

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